Le miscanthus est une graminée géante, plantée non seulement pour la production de biomasse destinée à alimenter des chaudières, mais aussi pour limiter l’érosion des sols et la pollution des eaux souterraines. Lorsqu’il est planté en bandes pour réduire le risque érosif, la question de savoir si ces haies, de tailles variables et plus ou moins distantes entre elles, pourraient être également exploitées pour l’approvisionnement de chaudières à biomasse se pose.
Notre étude a consisté à développer une méthodologie afin de mesurer les coûts liés au ramassage de la biomasse sur une étude de cas, la commune de Grassendorf (Fig. 1).
La littérature insiste sur l’importance des coûts de transport dans le coût de production énergétique. Notre méthode a consisté à rechercher les itinéraires de moindres coûts en fonction de la localisation des bandes de miscanthus (Fig 2).
Cette analyse a également mis en évidence l’importance de l’équipement agricole de récolte : seul un petit matériel adapté à la surface des haies permet une exploitation rentable. Enfin, l’existence d’un marché local pour le miscanthus est le dernier élément clé pour une exploitation rentable. La présence de la chaudière à Brumath a permis de montrer que le coût de revient du miscanthus en haie était compétitif par rapport au miscanthus en parcelles ; les haies pourraient produire un complément de biomasse si nécessaire.
- “Valorisation économique du potentiel énergétique des ouvrages d’hydraulique douce (haies) : le cas du miscanthus”, Laurence PICQ, Master OTG, UdS, à GESTE, stage effectué de mai à juillet 2014.