Les haies sont un dispositif de génie végétal. Elles font partie des aménagements d'hydraulique douce dont la fonction première est à la rétention des sédiments à l'amont. Elles ont été étudiées sous l'angle de leur efficacité contre le ruissellement et sous une approche historique et paysagère. Il existe deux grandes familles : les haies anti-érosives et les associations entre plusieurs dispositifs.
Les haies anti-érosives, mono- ou plurispécifiques, sont constituées d'une ou plusieurs rangées d’arbustes ou d’arbres (photo 1). Généralement, une végétation herbacée au pied du dispositif participe également au frein hydraulique et à l'infiltrabilité du sol.
Photo 1 : Haie de Saules (Alteckendorf (67) B. Friconnet, 2016)
Bandes de végétaux herbacés pérennes, parfois de plusieurs mètres de large. Les espèces utilisées, généralement des poacées, offrent un port raide et élevé (le Miscanthus giganteus peut aller jusqu'à 4 mètres de hauteur), ainsi qu’une forte densité de tiges (photo 2).
Photo 2 : Haie de Miscanthus giganteus (Bitchhofen (67) B. Friconnet, 2016)
L'association d'une haie arbustive et d'une fascine (photo 3) permet d'assurer une efficacité immédiate du dispositif. En effet, à l'installation, une haie jeune, peu dense, ne permet pas de ralentir suffisamment le ruissellement. Une fois la fascine altérée et compactée (après 6 à 7 ans généralement), la haie doit pouvoir prendre le relais.
Photo 3 : Association de haie et fascine (Ringeldorf (67) B. Friconnet, 2016
La présence d'une bande enherbée, de plusieurs mètres, à l'amont d'une fascine assure une efficacité accrue du dispositif, ainsi qu'une durée de vie plus longue de la fascine (photo 4). Ceci peut être intéressant dans le cas où l'espèce constituant la haie nécessite plusieurs années pour être efficace.
Photo 4 : Association d'une bande enherbée, d'une fascine et d'une haie arbustive (Mertzwiller (67) B. Friconnet, 2016)